Connu pour avoir fondé GNU et le mouvement du logiciel libre, Richard Stallman est aussi un barbu qui est loin d’avoir sa langue dans sa poche. Dans un récent communiqué, il a ainsi dit des DRMs des jeux de Steam qu’ils étaient « non éthiques ».

Valve a annoncé il y a quelques temps l’arrivée de Steam, sa plate-forme de jeux, sur Linux. Le problème de ce portage, c’est bien évidemment les DRMs qui vont avec ces jeux. Pour rappel, DRM signifie Digital Rights Management. C’est le terme qui englobe les différents moyens mis en œuvre pour limiter l’accès aux œuvres et pour empêcher les reproductions illégales (ou mêmes légales). On peut ainsi restreindre la lecture d’un DVD à une certaine zone géographique, empêcher les utilisateurs de tel ou tel système (je n’ai pas dit Linux :) ) d’écouter un CD, interdire la copie privée (alors qu’elle est légale en France) ou encore tatouer une œuvre (la marquer numériquement pour suivre sa trace en cas de diffusion illégale par de méchants hackers vivant dans une cave et craignant la lumière du soleil).

Les DRMs sont donc des belles petites saloperies qui limitent l’utilisation d’une création et on ne pouvait qu’attendre une réaction de la part Richard Stallman concernant Steam. Ainsi, RMS juge ces restrictions numériques « non éthiques« . On l’a déjà vu plus remonté mais finalement, tout est dit.

La question est donc posée : lancer des jeux propriétaires intégrant des DRMs sous Linux, bon ou mauvais ? Car même s’il paraît évident que ceux-ci n’interdiront pas l’exécution sous Linux (quoique…), il peut être tout aussi évident que ce genre de chose est inacceptable pour bon nombre d’utilisateurs du manchot.

Malgré tout, l’arrivée de Steam sous Linux reste une bonne nouvelle pour bon nombre de personnes qui souhaitaient quitter Windows mais qui ne le pouvaient pas (complètement) car trop attachés à leurs jeux (et ça se comprend tout à fait). En effet, terminons cet article par un petit rappel pour ceux qui ne seraient pas au courant : les jeux sous Linux, c’est un gros problème. On en a, bien sûr, mais les éditeurs de jeux font tout de même assez rarement l’effort de porter leur dernier bébé sous l’OS de Tux en sortant la bonne vieille excuse du nombre d’utilisateurs.

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